En 1972, un peu avant la rentrée de ma première session au
cegep St-Laurent, mon ami Claude Renaud me parle d’une annonce qu’il a vue dans
le magazine Perspectives, du journal La Presse. Sur la rue Mayrand, à Ville
Mont-Royal, Télé Câble 9 cherche des jeunes pour faire de la télévision
communautaire. Nous parlons à des copains en cinéma et nous nous retrouvons à
huit dans les studios de Câble 9 pour une soirée de formation. Louis Plante,
Denis Tétrault, Louis Adam, Raynald Leblanc, Richard Cusson, notre animatrice
Carole Gagliardi, Claude et moi. Nous diffuserons durant trois ans, presque
tous les mercredis soir. Télévision Communautaire de St-Laurent (TCSL).
En entrant dans le studio la première fois, j’ai eu un
coup de foudre. Ce lieu avait un je-ne-sais-quoi de grand. Notre premier
réflexe a été de regarder dans nos entourages pour choisir le thème de notre
première émission. Joseph Plante, le frère de Louis, viendra parler d’un camp
de nudistes à Rawdon.
Lorsque l’émission était diffusée en différé, nous
allions la regarder à la Taverne Principale, la TP, une heure après la
production. Un soir, un technicien de Câble 9 a vu notre copain passer nu
devant la caméra, un sac de papier sur la tête. Lorsque nous nous sommes
retrouvés à la TP, notre émission avait été censurée. C’était l’époque des
nuvites.
La semaine dernière, je donnais un cours au cegep
Rosemont à des étudiants à leur première session. Je leur ai raconté en
ouverture que, en 1972, un peu avant la rentrée de ma première session de cegep
St-Laurent, mon ami Claude Renaud m’avait parlé d’une annonce parue dans le
magazine Perspectives, du journal La Presse. À Ville Mont-Royal, Télé Câble
9 cherchait des jeunes pour faire de la télévision communautaire. Claude et moi
avons parlé à des copains en cinéma et nous nous sommes retrouvés à huit dans
les studios de Câble 9 pour une soirée de formation. Nous avons diffusé durant
trois ans, à raison d’une émission par semaine, le mercredi soir.
En entrant dans le studio la première fois, j’ai eu un
coup de foudre. Ce lieu avait quelque chose de magnétique. Notre première
portera sur un camp de nudistes à Rawdon. Joseph Plante, le frère de Louis,
sera notre invité.
Lors d’une élection fédérale, les conseillers politiques
du député libéral Claude Forget ont mobilisé notre ligne téléphonique pour des
appels au public. Ils avaient noté le numéro que nous affichions à l’écran lors
de la préparation avant l’enregistrement. Lorsque l’émission était diffusée en
différé, nous allions la regarder à la Taverne Principale, la TP, une heure
après la production. Les clients trouvaient amusant de voir notre animatrice à la fois derrière une bière et dans l'écran.
Ce soir, j’écris l’histoire de mon cours de la semaine
dernière au cegep Rosemont. Comme mes étudiants en sont à leur première
session, je leur ai raconté en ouverture que, en 1972, un peu avant la rentrée
de ma première session de cegep St-Laurent, mon ami Claude Renaud m’avait parlé
d’une annonce parue dans le magazine Perspectives,
du journal La Presse. Télé Câble 9, à
Ville Mont-Royal, cherchait des jeunes pour faire de la télévision
communautaire. Nous nous sommes retrouvés à huit chez Câble 9 pour une soirée
de formation. Nous avons
diffusé durant trois ans, à raison d’une émission par semaine, le mercredi
soir.
En entrant dans le studio la première fois, j’ai eu un
coup de foudre. Ce lieu avait quelque chose de suspendu. La première émission a
porté sur un camp de nudistes à Rawdon.
Un soir, nous avons reçu une chorale. Comme nous avons
oublié de faire une prise de son, nous avons diffusé en ajoutant une musique
sur l’image. Lorsque l’émission était diffusée en différé,
une heure après la production, nous allions la regarder à la Taverne
Principale, la TP. Même si elle était diffusée en direct, nous nous retrouvions à huit à la TP. Louis Plante, Denis Tétrault, Louis Adam, Raynald Leblanc, Richard Cusson, notre animatrice Josée, qui a remplacé Carole, Pierre le nuvite, dont j’ai oublié le nom, qui a remplacé Claude, et moi. Il ne reste rien de toutes ces émissions.
J’ai compris plus tard pourquoi le coup de foudre en
entrant dans le studio. Dans cet endroit fermé où tout est possible, le temps
n’existe pas.